28 October 2020

Dr Kunal Sibartie : « 80 % des amputations peuvent être évitées »

Dr Kunal Sibartie : « 80 % des amputations peuvent être évitées »

Chaque semaine, environ 13 personnes subissent une amputation à Maurice. Le diabète, qui touche plus de 20 % de la population locale, est l’une des causes principales de ces amputations qui changent à jamais le cours d’une vie. Cependant, dans la majorité des cas, l’amputation peut être évitée si le patient est pris en charge rapidement et reçoit les soins appropriés.

Dans le cadre de la Journée mondiale contre le diabète, Wellkin Hospital a organisé, le jeudi 14 novembre, une causerie pour sensibiliser les patients et leurs proches à cette question. Cette séance était animée par le Dr Kunal Sibartie, chirurgien vasculaire.

« 85 % des amputations liées au diabète commencent le plus souvent par un ulcère au pied », a d’emblée expliqué le médecin. En effet, plusieurs éléments, dont l’étendue de l’ulcère, l’insuffisance vasculaire et le degré de l’infection, déterminent le risque d’amputation. « Les ulcères ou plaies avec l’insuffisance vasculaire nécessitent souvent des procédures pour augmenter la quantité de sang qui arrive au pied afin d’empêcher l’amputation », a ajouté le Dr Kunal Sibartie.

Les diabétiques, qui sont plus à risque, doivent prendre davantage de précautions. Parmi les consignes données par le médecin, on a retenu celle-ci : éviter de marcher pieds nus, en chaussettes ou avec des savates aux semelles fines, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison. Les diabétiques doivent être attentifs et examiner leurs pieds tous les jours ainsi que l’intérieur de leurs chaussures qui doivent d’ailleurs être adaptées. Une attention particulière doit être portée au moment de se couper les ongles afin d’éviter tout risque de blessure.

« Il est très important pour un diabétique de faire examiner ses pieds régulièrement et d’observer une hygiène impeccable. Lorsque le patient voit qu’il y a quelque chose qui cloche, il est primordial qu’il consulte un professionnel. S’il s’agit d’une blessure, d’un ulcère, d’une gangrène ou d’une infection, il doit se rendre immédiatement chez le médecin », a soutenu le spécialiste.